Olivier Mas 

         Le Peintre

Olivier MAS propose une vision de la féminité moins lisse qu’il n’y paraît. “Transposer en peinture des photographies de mannequins ou d’actrices tirées de magazines de modes sur des fonds abstraits associés à des formes géométriques”, ainsi consiste sa démarche.

Mais autour de ces représentations figées réside l’idée du “transport” : ému et mis en mouvement par des modèles qu’il transforme en icônes, sortes de madones modernes, l’artiste les fait passer du papier glacé très léché à un support pictural, créant un décalage et renforçant le côté “objet”. Portées vers une certaine solennité et même teintées de mysticité, les figures sont issues d’images associées à la frivolité, à la séduction et à la fugacité du temps. Elles deviennent ici intemporelles.

Souvent titrées à l’aide de paroles de Bashung, les toiles à l’acrylique étirent leur mystère vers un écho musical… Les élégants mélanges colorés nous amènent à percevoir plus poétiquement ombres et formes.

Ces compositions évoquent un certain ancrage dans les traditions affichistes des années 50 : un univers graphique aux à plats harmonieux où les codes photographiques revisités créent de la distance avec le sujet.

Ces femmes lovées sur le châssis, caressées par le pinceau sont bien là, pourtant inaccessibles. On perçoit comme un chuchotement, soufflé par Diderot :

Il n’y a que les femmes qui sachent aimer, les hommes n’y entendent rien”.

Le peintre Olivier Mas sait néanmoins les regarder…

Créateur d’icônes intemporelles

La représentation contemporaine de la femme est au centre de mon travail consistant à transposer en peinture des photographies de mannequins ou d’actrices tirées de magazines de mode.

Le passage du papier glacé à la peinture avec des fonds abstraits ou géométriques dans lesquels le sujet fusionne, une nouvelle gamme chromatique, un nouveau cadrage asymétrique, permettent de gommer tout réalisme, de créer un décalage et de renforcer le coté ˝objet˝ de ces modèles pour les transformer en  icônes.

Femmes-puzzles, sensuelles et lointaines, madones modernes issues de supports à l’espace délimité et associés à la frivolité, la fugacité, l’immédiateté, elles deviennent, par l’alchimie de l’acrylique, intemporelles, sans référence spatiale.

Le mélange de couleurs chaudes et froides, complémentaires, tels que le bleu et l’orangé, les harmonies et contrastes composent un univers d’équilibre et de déséquilibre animé par des rayures, des mosaïques, des lignes de fuite dynamiques.

Le corps, sous l’expérience conceptuelle, est en proie à une construction-déconstruction. Ondoyant, longiligne, fluide, il s’offre au regard mais reste à distance, évanescent, tout comme ces visages coupés qui renvoient au mystère.

DISPONIBLE ACTUELLEMENT

Une oeuvre chez vous

Si l'on m'abandonne

41x27 - 2019

D’ici on pourrait croire que la vue est imprenable

61x50 - 2021

Se tenir à carreaux

30x30 - 2017